|
LA VIE DES PAYSANS |
|
|
Les paysans n'étaient
pas toujours très malheureux (grande variété des
conditions, on note une amélioration importante
au XIIe et XIIe siècles ) |
|
La moisson - sculpture
de la cathédrale de Chartres
( XIIIe siècle ) |
|
|
|
|
1 - Un seul propriétaire
et maître : le seigneur |
Après Les terres, les forêts, les villages du
Comté appartiennent à Richard, le seigneur. Très
peu de paysans sont propriétaires. Les terres les
plus près du château sont appellées "la réserve"
du Comte. Ce sont des familles de paysans qui les
cultivent. Autrefois ces gens étaient totalement
esclaves. A présent ils peuvent avoir une famille
et habiter dans une chaumière à part et surtout
posséder leurs meubles à eux. Mais de père en
fils, ils sont obligés de travailler cette terre
qui appartient au Comte. Si le Comte décide de
vendre son domaine, ils vendraient les paysans en
même temps, comme du bétail. Richard a le droit de
leur demander tout ce qu'il veut : de l'argent,
des récoltes. Il peut aussi les faire travailler
autant qu'il veut, sans les payer, pour réparer le
château par exemple, ou curer les fossés, refaire
les chemins, c'est ce qu'on appelle la corvée. Ces
paysans sont des serfs. Plus loin, à
plusieurs kilomètres à la ronde, on trouve
d'autres domaines où vivent d'autres paysans qu'on
appelle les vilains ( habitants des villas ou
domaines ). Ils sont libres et moins malheureux
que les serfs. Ils peuvent changer de seigneur et
aller s'installer dans d'autres régions, ou même à
la ville. Richard ne peut pas leur enlever la
terre qu'ils travaillent du moment qu'ils lui
donnent une part de leur récolte et des jours de
corvée. Ce sont des sortes de fermiers ou de
métayers. |
|
2 - Le travail ingrat des
serfs |
Dès l'aube, toute la famille de paysans est aux
champs : le père, la mère, et leurs enfants. Ils sont
mal vêtus et les enfants sont pieds nus. Ils mangent
de la bouillie d'avoine, des fèves et du pain noir
fait de seigle et d'orge. Le travail est difficile.
Ils n'ont qu'une vieille charrue en bois sans soc de
fer, et quelques pioches qu'ils utilisent à tour de
rôle. Ils ne peuvent pas se payer un boeuf ou des ânes
pour labourer. |
|
3 - La vie des serfs
dans la chaumière |
Quand leur rude journée est finie, ils se reposent
dans la chaumière, une maisonnette en torchis (
mélange de boue et de foin et recouverte de paille ).
Pas de plancher, ils vivent à même la terre au sol,
une seule pièce séparée de l'étable par une cloison de
bois. La fumée de l'âtre s'échappe par la porte, il
n'y a pas de fenêtre, les ouvertures sont bouchées par
un volet en bois, une table, des bancs, un coffre à
vêtement, deux lits garnis de feuilles sèches,
quelques marmites, un pot et des écuelles de terre,
voilà la chaumière des paysans.
|
|
|
4 - La misère et la
révolte
|
Les paysans serfs doivent payer au Comte le sens (
fermage ), la taille ( les impôts ), la redevance pour
utiliser le moulin et le four du seigneur. Seront-ils
toujours aussi malheureux?
|
|
5 - Avec le temps
moins de misère et plus de liberté
|
Deux cent ans plus tard, vers 1200, au temps du roi
Philippe Auguste, les descendants des serfs ne sont
plus des serfs, ce sont des hommes libre, comme les
vilains. Des millions de paysans français ont pu
acquérir plus de liberté.
Pourtant la chaumière n'a guère changé, mais les
jardins sont mieux pourvus. On sait mieux travailler
la terre et les récoltes sont meilleures. On mange du
pain de froment. Une fois les redevances payées au
seigneur on peut faire lorsque les années sont bonnes,
quelques maigres économies.
A l'époque de Saint Louis, les guerres, épidémies et
famines se font plus rares. Des hôpitaux sont
construits pour les malades. On soigne à part les
malheureux atteinds de la lèpre. Les années où les
récoltes sont mauvaises, les églises et abbayes
distribuent souvent des vivres.
Les villageois moins malheureux apprennent à se
distraire. Ils jouent aux boules, aux quilles, à la
paume( ancêtre du tennis ). Des concours de tir à
l'arc et de lutte sont organisés. On peut assister à
des combats de coqs.
|
|
|
A Retenir : |
|
1 . Les paysans doivent au seigneur l'impôt, la
corvée et une partie de leur récolte. Les épidemies,
les famines, les guerres sont pour eux de grand
malheur. |
2 . Les vilains sont plus libres que les serfs
et sont moins malheureux. |
3 . A l'époque de Philippe Auguste et de Saint
Louis, de nombreux serfs sont devenus libres et moins
misérables. |
|